vendredi 21 mai 2010

La gaffe


De : Jean-Pierre

Rien avoir avec le talentueux GO, présentateur télé et comédien, je vais vous faire part d’une nouvelle anecdote.

Tout au fond du bureau j’ai une collègue qu’on n’entend presque jamais et Dieu merci car lorsqu’elle l’ouvre, laisse tomber les conneries. Elle a un Q.I. d’huître et rigole comme une cruche. Elle me gave avec sa voix nasillarde et sa réplique favorite : « Nan ! Nan ! Nan ! ».

Elle sait tout, connaît tous les remèdes pour soigner tous les maux de la terre.
En vrac, pour vous situer le niveau :
Allergie => Homéopathie.
Rhume => Homéopathie.
Diarrhée => Homéopathie.
La délinquance => On met tous les étrangers en prison et on fait des expériences scientifiques et médicales sur eux.
La connerie => Bah là, étrangement, elle n’a pas encore trouvé de traitement.

Donc, la plupart du temps, on ne l’entend pas, elle ne travaille pas et passe sa journée sur internet à lire les pages « Comment sauver le monde avec des produits naturels ».
Il m’arrive souvent d’oublier qu’elle est là et aujourd’hui la gaffe est arrivée.

J’ai mal au crâne avec ma saloperie d’allergie, une collègue me propose donc un Doliprane et là je lui réponds en imitant la voix de la cruche : « Nan ! Nan ! J’préférerais des granules 9 ch de Chamomilla-Arnicatus-Pica ». Puis j’explique à une autre collègue qui était absente la semaine dernière que l’autre m’avait encore gavé avec ses traitements qui ne fonctionnent pas sur moi… Mes 2 collègues m'ont regardé avec des gros yeux et je ne comprenais pas pourquoi… Et d’un coup, j’ai découvert que la personne critiquée était dans le bureau…
J’espère que je ne l’ai pas vexée, en tout cas elle n’a pas ouvert sa gueule… Je crois qu’elle plane dans son monde et qu’elle ne m’a pas entendu.

jeudi 20 mai 2010

Naissances



De : Le Colonel

Noël
Né samedi à 22h36
Taille : 51 cm
Poids : 3,5 kgs

Déroulé de l'événement :
17h10 : Départ de mon domicile en vélo avec Liam dans son siège.
17h25 : Coup de fil d'Emilie précisant : "Je pense qu'on ira faire un tour à la maternité quand tu rentreras de ta balade avec Liam, histoire de vérifier" (Elle pensait avoir des petites contractions depuis le matin mais relativement espacées et peu douloureuses).
17h30 : Je réfléchis et téléphone à Emilie. « Est ce que tu peux conduire ? ». « Oui. ». « Ecoute, je suis proche de chez mes parents. Rejoins nous et embarque le pyjama de Liam ainsi que sa turbulette comme ça, on le laisse chez mes parents et on file à l'hosto ».
17h40 : On se retrouve chez mes parents.
17h50 : Départ à la maternité.
18h12 : Accueil aux urgences maternité.
18h27 : Emilie est auscultée. Déjà dilatée à 5.
18h50 : En salle de travail.
19h30 : Pose de la péridurale.
19h40 : Je commente le match qui se déroule sur le monitoring entre les rouges et les verts (Les papas ayant assisté aux accouchements comprendront).
20h30 : Arrivée de l'équipe de nuit. Remarque que je me fais dans ma tête : "Oh mais elle est bien bonne la sage-femme... Est-ce qu'elle est à poil sous sa blouse ?... Je vais essayer de voir si je peux mater un peu ses nichons..."
21h30 : Je pars manger un dwich vite fait au Mac Do du coin. J'ai super faim.
22h : Coup de fil d'Emilie. "Je crois qu'il faut que tu reviennes rapidement..."
22h01 : Je bondis dans ma caisse.
22h14 : Je passe par les urgences classiques pour me rendre aux urgences maternité en longeant des couloirs glauques plongés dans le noir.
22h17 : Je saisis ma blouse au vol, fait irruption dans la chambre, masque sur le nez et gants aux mains. Je me suis trompé et me retrouve dans le bloc opératoire. Une opération à coeur ouvert doit avoir lieu... Je rassure tout le monde en disant : "Je suis chirurgien, bougez pas, je m'occupe de tout".
22h19 : Opération terminée, une simple formalité, aéroler un dientraculaire inférieur à fibrillation branchiale me prend généralement très peu de temps. Je me rends donc à la maternité.
22h22 : La sage femme passe devant les jambes écartées d'Emilie en disant : "Ouh dépêchons nous, on voit déjà ses cheveux !". J'en pleure de joie. Non pas en raison de la naissance imminente mais plutôt par cette annonce incroyable : mon fils a des cheveux.
22h23 : La sage femme me regarde en me demandant "Voulez vous nous aider Docteur ?"
22h23'37 : "Non merci, je viens de faire une aérolation d'un dientraculaire inférieur à fibrillation branchiale. Je suis un peu crevé. Et d'autre part, je ne suis pas un simple Docteur, je suis Chirurgien, Professeur et Pilote de ligne. Poufiasse..."
22h33 : Emilie pousse. Papa pleure (Je vous rappelle qu'on m'a annoncé qu'il avait des cheveux et je suis toujours sous le choc).
22h36 : Noël est né, il a effectivement des cheveux et papa pleure toujours mais de joie cette fois.



De : Le Président

Je pleure, je revis l’accouchement de Mme La Présidente (sans le MC Do et sans les cheveux).
Pleurer en formation, j’ai l’air ridicule, les gens vont croire que je fais une dépression.
Perso, je ne pouvais pas l’abandonner, elle vomissait tout le temps.

Sans transition, petite anecdote. Ce matin, problème de réveil, je ne comprends pas pourquoi mon téléphone a changé d’heure donc… n’a pas sonné.
Junior faisant ses dents : réveil à 4H, 5H, 6H…. puis trou noir !
Madame me sort de mon sommeil à 8H24 pour un début de formation à 9H (obligatoire et impossible de louper une journée, sinon remise en question de la formation).
Bon, j’ai un train à 8H40. J’ai 6 min pour me préparer. Lavage de dents, flotte sous les bras, et sur le visage. Enfilage de chemise et costard, Madame préparant le petit pour m’emmener à la gare.
Arrivée à la gare à 8H40 ! Ouf, j’ai mon train. Arrivée à la formation en dernier à 9H12.
La 1ere question qu’on m’a posée : « Vous venez de loin ? »
« Non banlieue mais problème de transport. »
« Quel RER ? »
J’avais l’impression d’un interrogatoire…
Résultat, je suis pas rasé et je pue de la bite !
Vivement ce soir…



De : Jean-Pierre

Merveilleux.
Par contre, je ne me souviens pas du match entre les rouges et les verts. Je ne me souviens même pas du monitoring… J’avais la DS de Tabatha dans les mains et pendant qu’elle poussait, j’étais en train de battre mon record sur le circuit « Prairie Meuh Meuh de la Coupe Champignon » à l’aide de mon bolide piloté par Toad… Dans la vie il y a des priorités et même pour une touffe de cheveux, je ne suis pas prêt à y laisser un record tant mérité.

De 18h12 à 22h36, t’as bien dû te faire chier. T’aurai pu passer à la maison boire une binouze et jouer à la Wii.

Moi si je me souviens bien :

Lorina
Taille : pas bien grande.
Poids : un peu maigre.

Déroulé de l’événement :
7h00 : Départ pour le boulot, Tabatha se plaint d’avoir mal au dos.
10h12 : Coup de fil de Tabatha me précisant : « J’ai été faire ma visite, il me garde à la clinique, c’est prévu pour le début d’après-midi. »
10h18 : Je suis dehors et prends le chemin du retour.
10h43 : Coup de fil du Colonel, me rassurant sur l’événement à venir.
12h00 : Je débarque à la clinique et rejoins Tabatha en salle de travail.
12h27 : Elle me file des ordres « Remplis ces documents administratifs et va donner mes papiers de mutuelle. »
13h00 : Je reviens dans la salle.
14h12 : J’allume la DS.
14h26 : Je bats mon record.
14h27 : Ma fille est née, ma vie est transformée, je suis le plus heureux des hommes.

mercredi 19 mai 2010

Le boulier


De : Jean-Pierre

Ah les gars (et aussi la fille), je viens de passer 2 jours terribles…
Ce n’est pas que j’avais tant de boulot que ça, c’est surtout qu’il fallait que je présente des chiffres à 2 blaireaux.
J’ai perdu 2 jours de ma vie. Enfermé dans leur bureau, à les observer vérifier si mes additions étaient bonnes à l’aide de leurs calculatrices (j’ai encore de la chance qu’ils n’utilisent plus le boulier), à se poser des questions inutiles et à se féliciter d’y trouver des réponses encore plus inutiles, à me demander de faire des modif avant communication des chiffres puis de remettre tout comme au premier jour car ce que j’avais fait, était comme d’habitude excellentissime et qu’il n’y avait rien à changer.
2 jours à commencer à 8h30, manger en 30 min et finir à 20h30, 2 jours à regarder 2 tâches tergiverser sur des problèmes qui n’existent pas mais qui leur donnent la sensation d’être indispensables, 2 jours à me dire « Mais dis ce que tu penses », 2 jours à me dire « Il y a ta fille qui t’attend », 2 jours où j’aurais pu être utile à la planète en ramassant des sacs plastiques sur des plages, 2 jours où j’aurais pu faire de la rando avec des potos… Putain deux jours c’est long…