mercredi 24 septembre 2008

La Ruquierade


De : Le Colonel

Hier j'ai sorti une bonne vieille vanne qui m'a bien fait poiler. Une sorte de Ruquierade.

Nous avions une grande réunion avec tout le toutime. Logiquement, un déjeuner suit cette belle réunion matinale au cours de laquelle j'ai bullé comme un bienheureux tout en faisant le mec impliqué et intéressé (à coup de hochements de tête, sourcils froncés et autres "hhuuumfff moui, absolument").
Bref. Durant ce déjeuner plusieurs conversations s'enchaînent, heureusement loin des préoccupations du boulot. J'en profite pour picoler un peu histoire d'oublier l'endroit où je me trouve. Du coup, paf, on enchaîne sur une discussion tournant autour du vin. Ca fait bien de causer pinard. Ca fait cultiver, épicurien. Bref, un attribut de plus qu'il faut avoir pour les jeunes cadres incultes qui veulent se la péter (un peu comme ceux, toujours aussi incultes et prétentieux, qui s'achètent une "belle" montre dès lors qu'ils veulent faire valoir une petite ascension sociale alors qu'ils trimballent une Calvin Klein ou une Rolex).
BREF ! Voilà que ça cause pinard. Ca cause même technique. "Ouiiiiii, je suis allé en Crête. C'est très joli. Par contre, j'ai goûté un très mauvais vin, une horreur. Le problème c'est qu'ils ne savent pas faire le vin là bas. Le vin, c'est un assemblage de cépages qu'ils ne maîtrisent pas....". Et patati et patata. Et le pire, c'est que c'est moi qui ai commencé en parlant du Montbazillac. Ca commence donc à énumérer les différents cépages jusqu'à glisser vers les "coteaux". Tout y passe : coteau du Layon, coteau du Languedoc, coteau du Tricastin....
Et là, fier de moi, d'un ton monocorde je lâche : "le coteau suisse est aussi bien réputé."

Je me chope une barre de rire avec mon collègue d'à côté (qui a beaucoup d'humour, cela va sans dire) et qui est le seul à relever THE vanne du déjeuner.
J'ai rigolé tout seul pendant 10 minutes.

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