vendredi 12 octobre 2007

La singularité


De : Le Colonel

Même si je devais arriver à 7h00, ça serait la même chose. Je fais pas de pause café, j'en bois pas. Ca me broute le sacro-saint "café" et tout ce qui tourne autour.
Dès qu'un rendez-vous se pointe c'est "bonjouuur. Un café peut-être en attendant ?"
Réunion "Bon. Qui veut un café ? C'est bon ? Josette 14 cafés s'il vous plait ! Ok, on peut commencer"
"Hé Michel, on s'prend un café !"
"Oh putain, je suis mort... ALLEZ HOP, café !"
Dans le monde de l'entreprise, tu bois du café, c'est comme ça. Alors que ça te fait que dalle mais bon.
Chez toi, tu bois de la flotte, du jus multivitaminé, du coca light, du yop fraise Banane, ce genre de truc. Pastis à l'apéro, Martini, vodka...
Le petit peuple de l'entreprise boit du café parce qu'il faut boire du café.
Parce que, quand il est rentré dans l'entreprise, ben voilà, tout le monde buvait du café, alors bon, le petit peuple de l'entreprise se met au café.
Alors évidemment, tu bois du café parce que, bien sûr, tu aimes le café et pas parce que tu veux faire comme tes petits copains. Ca fait 20 ans que tu bois du café et que tu ne peux pas te réveiller tant que tu n'as pas bu de café. Ben voyons. Et un coup de pied au cul vers une douche froide ça te réveille pas ça ?!
Et au resto, c'est la "Sampé". Ca paie sa chatte, en costard (ou pas), dans le resto, faut le café, le clope et la "sampé". Sinon, c'est pas un déjeuner digne de ce nom.
Voilà. Le costard cintré et la chemise Bruce Field, l'ipod dans le métro, l'écharpe multicolore, les pompes italiennes en pointe, les lunettes carrées noires, la clope, le café, la "Sampé" : tels sont les ingrédients made in Paris pour t'intégrer dans l'entreprise. Puis bon, quand tu rentres chez toi, tu cultives enfin ta singularité avec tes jeans Diesel ou genre Diesel, tes Converses ou tes Asics (marques dont le chiffre d'affaires à augmenter de 8 000 000 % en chaussant toute la France mais tu crois que tu es le seul à en avoir), ta veste kakie sur une chemise débraillée à rayures, tes lunettes carrées noires, tes cheveux légèrement décoiffés, si t'en as, genre "je suis pas comme vous, j'écoute les Underground Century mais tu peux pas connaître parce qu'ils ont pas sorti d'album encore mais moi je les ai vu sur scène à Glasgow, tu vas voir ça va déchirer en France dans 8 ans", puis tu marches dans la rue, l'air détaché de tout, regardant au loin, mais en espérant bien que tout le monde aura reconnu ta singularité "oh la la, lui, il a du style, il doit connaître des groupes que personne ne connaît et il doit lire des livres que personne ne lis, c'est trop dingue, j'en ai jamais vu des comme lui."
Un mec à part quoi.

- L'homme qui n'aime rien ni personne aujourd'hui –

vendredi 5 octobre 2007

Les cons sont partout


De : Mister T

En ce qui me concerne, j'ai opté depuis peu pour l'option de trajet suivante : le matin métro ligne 1 et le soir RER A. J'ai donc pu constater que la population n'est pas la même. Dans le métro, il y a d'abord les gros PD du cul entre Bastille et Chatelet, puis les cons de touristes avec leur plan de Paris à la main entre le Louvre et les Champs, puis enfin les enculés. Les enculés, ce sont ces connards au costard Hugo Boss à 800 roros, au petit sourire narquois de petit blanc bec plein d'assurance qui gagne son bureau de bâtard de trader de merde à 12000 €/mois, métier, si on peut appeler ça métier, qu'il exerce grâce à son diplôme d'école de commerce acquis lui-même grâce au pognon de papa-maman les gros bourgeois, ceux pour qui on a baissé le bouclier fiscal à 50% parce que quand même ils étaient entrain de crever de faim, mettant ainsi en péril l'économie française.
Dans le RER A, il y a plus de prolos. Des gens qui viennent de plus loin, parfois même de l'autre côté du périph', la province quoi. Ces gens-là sont moches et mal habillés. Ils devraient d'ailleurs travailler la nuit pour éviter de se montrer et ainsi faire peur aux braves gens.
Mais à ma grande joie, j'ai remarqué que ces 2 populations ont une attitude similaire dans les transports en commun. Je ne reviendrai pas sur celle des animaux du RER qui a déjà été narré de fort belle manière précédemment. Je préférerai raconter une anecdote survenue cette semaine dans le métro, ou tromé comme disent les jeunes. Alors que la rame dans laquelle je me trouvais était bondée de chez bondée, nous arrivons à Charles De Gaulle Etoile. Là 2-3 bourgeois poussent pour monter, et y parviennent en compressant leurs congénères déjà présents dans la boîte à sardines. A ce moment-là il n'y a vraiment plus un cm² de libre. Malgré cela, un sombre connard toujours sur le quai, costard impeccable, manteau tout aussi impeccable, lunettes et raie sur le côté, déclare avec un accent anglais à la con (ceci est un pléonasme) : "Avancez, il y a beaucoup la place" (sic). Se prenant pour Raphaël Ibanez, il a donc poussé le pack des voyageurs compressés, s'est retrouvé au niveau de la porte lorsque celle-ci s'est fermée. Il se l'est donc mangé, a dû ressortir et a continué à gesticuler sur le quai alors que le métro filait vers la magnifique station "Argentine" poil à la pine.
Les cons sont partout.

Le Justicier


De : Jean-Pierre

Oui je partage ton avis, je trouve les français très mal élevés. Moi aussi, je ne supporte pas les blaireaux qui te doublent au moment ou toi tu laisses descendre les autres du train.
D’ailleurs, Mercredi soir, j’étais à 2 doigts d’éjecter quelqu’un du RER C. Vu que je suis courageux, il s’agissait d’une jeune ado, d’1m50 et qui devait peser tout au plus 35 kg. Le train s’arrête à Juvisy, je m’apprête à descendre et v’la que la connasse monte en me bousculant. J’ai voulu lui barrer la route et lui mettre un bon coup d’épaule à la Chabal qui l’aurait probablement expulsée à 50 mètres de là, mais je ne sais pas pourquoi j’en ai rien fait. Peut-être que je suis trop souple, je pardonne trop facilement.Parfois, j’aimerais être comme mon pote Christophe 2m02 (un vrai 2 mètres, pas un truc du genre tu dis que tu mesures 2m alors que tu ne fais que 1 m 97) et 100 Kg de muscles (bah avant c’étaient des muscles, mais les années passant, il approche les 130 kg de graisse). Putain, mais avec un corps comme ça, tu dois faire flipper les gens. Tout le monde doit te respecter. En même temps, lui, je crois que je ne connais pas plus gentil et il ne sait pas profiter de son corps. En fait, je pense qu’il flippe de sa force. Sa mère me disait que dès qu’il y avait une embrouille, il était le premier à se débiner, alors que son nain de frère (mon pote David = 1m80 ; 120 kg), lui était le premier à rentrer dedans…
Bon, bah si j’étais comme eux, si j’avais un corps impressionnant, je pense que dès qu’un gars manquerait de respect (du genre parler trop fort, sentir mauvais, pousser des gens, draguer une meuf super bonne, agressif, pas beaux…), je lui mettrais la pression : « Ecoute connard, tu vois mes fulguropoings ? Si t’as pas envie d’y goûter, tu fermes ta gueule et tu te mets bien ».
Au lieu de ça, je suis obligé de fermer ma gueule et de me dire : « J’vais le niquer ce connard, j’vais le niquer, et puis merde, je change de wagon ». Pourtant je pourrais essayer de lui dire « Ecoute connard, tu vois mes fulguropoings, si t’as pas envie d’y goûter tu fermes ta gueule et tu te mets bien », mais la probabilité qu’il me foute un coup d’astérohache dans la tronche avant que je termine cette phrase est trop élevée.
Conclusion, je hais les golgothes et je suis un putain de lâche, j’aurais du apprendre à me battre au lieu de faire de la course à pied.

mercredi 3 octobre 2007

La remplaçante


De : Le Colonel

Que dire que dire…
A part que ton mail sur la podologue m’a bien fait poiler.
Perso, une fois, la secrétaire médicale de mon médecin habituel m’a collé avec une remplaçante. Bon, j’accepte. Je ne vais pas faire le difficile, un médecin, c’est un médecin. Le jour du rendez-vous arrive. J’entre dans le cabinet. Mon Dieu… une bonnasse. En blouse. Décolleté. Le mythe. Le fantasme absolu sous mes yeux : la bonne dans une blouse blanche avec un décolleté de ouf qui va m’ausculter.
« Qu’est-ce qui vous amène ? »
« J’ai mal aux testicules »
« Allongez vous, je vais regarder ça »
« Euuh… j’enlève tout »
« Ah oui, sinon, ça ne va pas être pratique »
Je m’allonge. Elle se penche vers moi.
« Alors, voyons voir ça. Où avez-vous mal exactement ? »
« Au testicule droit. Une douleur qui remonte parfois dans le bas ventre, juste au dessus de mon… sexe »
« C’est peut-être dû à une fragilité du canal. Vous me dites quand ça vous fait mal »
Là, de sa main droite aux ongles longs peints en rouge, elle saisit délicatement mon testicule droit. Commence à le malaxer pour trouver le point de contact entre ledit canal et mon testicule.
J’essaie de penser à autre chose. Je fixe les néons blancs installés au plafond, pense à ce que je vais manger ce midi. Evidemment il fallait que je pense à un plat de moules farcies. Merde.
Et mon regard parcourt sa bouche pulpeuse au rouge à lèvres rouge vif, sa peau mat sans imperfections.
Son parfum sucré titille mes sens. Je deviens fébrile. Mon cœur s’emballe, je transpire. Une fine goutte de sueur perle de mon front. Ce qui ne lui échappe pas.
Elle me jette un regard malicieux.
Sa main englobe maintenant mes deux testicules puis remonte le long de mon sexe dont je ne peux plus contrôler l’érection.
L’avant dernier bouton de sa blouse saute quand elle se penche vers mon sexe pour l’englober de sa bouche.
Les bouclettes de sa chevelure blonde caressent mon bas ventre.
Elle s’arrête, déboutonne complètement sa blouse dévoilant une poitrine opulente dans laquelle je me jette.
Elle m’enjambe, saisit mon sexe pointé vers le ciel et le glisse dans son vagin chaud et humide.
Je saisis ses fesses dans mes mains pour accompagner nos mouvements.
Elle se penche en arrière, contracte son corps, gémit puis jouit à gorge déployée.
A mon tour, au comble de l’excitation, je sens la semence monter. Elle sent également le point d’orgue de notre relation venir. Je me retire, elle saisit ma verge à pleine main et me fait jouir sur ses tétons durcis.
« Il marche très bien ce canal… » finit-elle par me susurrer à l’oreille…
Voilà ce que j’ai eu le temps d’imaginer en quelques secondes, le temps d’entrouvrir la porte en entrant dans le cabinet de cette fameuse remplaçante. Finalement, le réel me rattrape. Je m’assois en face d’elle.
« Qu’est-ce qui vous amène ? »
« Euh… j’ai un champignon sous l’ongle de mon gros orteil gauche »
………

La Podologue


De : Jean-Pierre

La porte s'ouvre alors que j'attends patiemment mon RDV en lisant un bouquin d'histoire de 3ème sur Napoléon. Une femme entre dans la salle d'attente, une femme dis-je, non mon Docteur Podologue, elle me demande de la suivre dans son bureau, je m'exécute.
Elle est jeune, je me demande donc si elle ne manque pas un peu d'expérience pour faire ce travail. Le doute m'habite et la question à ce moment précis est : « mais est elle bonne ? » oh oui putain de merde qu'elle est bonne avec ses 1m75, sa taille de guêpe, ses petits seins bien ronds, ses yeux noisettes, ses lèvres pulpeuses et sa longue chevelure blonde. Comment que je la kiffe ma podologue. Et moi qui pensais me retrouver face à un vieux barbu, quel bonheur.
Elle me demande de m'installer dans un siège surélevé, alors qu'elle se place sur un tabouret abaissé, qui fait que lorsqu'elle me parle, elle me regarde droit dans la bite. Et pendant qu'elle me caresse délicatement le pied pour voir d'où vient la douleur, elle ne quitte pas des yeux ma braguette et moi je ne la quitte pas des yeux… Elle parle, mais je n'entends rien, je suis conquis, sous le charme. Je ferme les yeux, penche ma tête en arrière et savoure ce doux moment.
« Et là ça vous fait mal ? »
« Aïe, putain mais oui ça me fait mal, c'est là que j'ai mal, merde faite doucement, on n'est pas des brutes »
« Mr est sensible ? »
Bon elle continue à me parler et commence à me lécher les doigts de pied comme si c'était mon phallus…non ça, ça n'est pas arrivé…Dommage.
Enfin bon, elle est vraiment trop belle. On a parlé course à pied et j'ai déjà pris un RDV pour la semaine prochaine et un pour le mois de novembre. Elle veut me conseiller dans le choix de mes running, car Mademoiselle est spécialiste du sport. On a tout pour s'entendre à merveille. J'ai des pieds pourris, je cours, et elle, elle est bonne. Je sens que je vais avoir mal souvent aux pieds.
Le seul problème, c'est qu'elle a les mains qui puent des pieds…