De : Le Colonel
Même si je devais arriver à 7h00, ça serait la même chose. Je fais pas de pause café, j'en bois pas. Ca me broute le sacro-saint "café" et tout ce qui tourne autour.
Dès qu'un rendez-vous se pointe c'est "bonjouuur. Un café peut-être en attendant ?"
Réunion "Bon. Qui veut un café ? C'est bon ? Josette 14 cafés s'il vous plait ! Ok, on peut commencer"
"Hé Michel, on s'prend un café !"
"Oh putain, je suis mort... ALLEZ HOP, café !"
Dans le monde de l'entreprise, tu bois du café, c'est comme ça. Alors que ça te fait que dalle mais bon.
Chez toi, tu bois de la flotte, du jus multivitaminé, du coca light, du yop fraise Banane, ce genre de truc. Pastis à l'apéro, Martini, vodka...
Le petit peuple de l'entreprise boit du café parce qu'il faut boire du café.
Parce que, quand il est rentré dans l'entreprise, ben voilà, tout le monde buvait du café, alors bon, le petit peuple de l'entreprise se met au café.
Alors évidemment, tu bois du café parce que, bien sûr, tu aimes le café et pas parce que tu veux faire comme tes petits copains. Ca fait 20 ans que tu bois du café et que tu ne peux pas te réveiller tant que tu n'as pas bu de café. Ben voyons. Et un coup de pied au cul vers une douche froide ça te réveille pas ça ?!
Et au resto, c'est la "Sampé". Ca paie sa chatte, en costard (ou pas), dans le resto, faut le café, le clope et la "sampé". Sinon, c'est pas un déjeuner digne de ce nom.
Voilà. Le costard cintré et la chemise Bruce Field, l'ipod dans le métro, l'écharpe multicolore, les pompes italiennes en pointe, les lunettes carrées noires, la clope, le café, la "Sampé" : tels sont les ingrédients made in Paris pour t'intégrer dans l'entreprise. Puis bon, quand tu rentres chez toi, tu cultives enfin ta singularité avec tes jeans Diesel ou genre Diesel, tes Converses ou tes Asics (marques dont le chiffre d'affaires à augmenter de 8 000 000 % en chaussant toute la France mais tu crois que tu es le seul à en avoir), ta veste kakie sur une chemise débraillée à rayures, tes lunettes carrées noires, tes cheveux légèrement décoiffés, si t'en as, genre "je suis pas comme vous, j'écoute les Underground Century mais tu peux pas connaître parce qu'ils ont pas sorti d'album encore mais moi je les ai vu sur scène à Glasgow, tu vas voir ça va déchirer en France dans 8 ans", puis tu marches dans la rue, l'air détaché de tout, regardant au loin, mais en espérant bien que tout le monde aura reconnu ta singularité "oh la la, lui, il a du style, il doit connaître des groupes que personne ne connaît et il doit lire des livres que personne ne lis, c'est trop dingue, j'en ai jamais vu des comme lui."
Un mec à part quoi.
- L'homme qui n'aime rien ni personne aujourd'hui –
Même si je devais arriver à 7h00, ça serait la même chose. Je fais pas de pause café, j'en bois pas. Ca me broute le sacro-saint "café" et tout ce qui tourne autour.
Dès qu'un rendez-vous se pointe c'est "bonjouuur. Un café peut-être en attendant ?"
Réunion "Bon. Qui veut un café ? C'est bon ? Josette 14 cafés s'il vous plait ! Ok, on peut commencer"
"Hé Michel, on s'prend un café !"
"Oh putain, je suis mort... ALLEZ HOP, café !"
Dans le monde de l'entreprise, tu bois du café, c'est comme ça. Alors que ça te fait que dalle mais bon.
Chez toi, tu bois de la flotte, du jus multivitaminé, du coca light, du yop fraise Banane, ce genre de truc. Pastis à l'apéro, Martini, vodka...
Le petit peuple de l'entreprise boit du café parce qu'il faut boire du café.
Parce que, quand il est rentré dans l'entreprise, ben voilà, tout le monde buvait du café, alors bon, le petit peuple de l'entreprise se met au café.
Alors évidemment, tu bois du café parce que, bien sûr, tu aimes le café et pas parce que tu veux faire comme tes petits copains. Ca fait 20 ans que tu bois du café et que tu ne peux pas te réveiller tant que tu n'as pas bu de café. Ben voyons. Et un coup de pied au cul vers une douche froide ça te réveille pas ça ?!
Et au resto, c'est la "Sampé". Ca paie sa chatte, en costard (ou pas), dans le resto, faut le café, le clope et la "sampé". Sinon, c'est pas un déjeuner digne de ce nom.
Voilà. Le costard cintré et la chemise Bruce Field, l'ipod dans le métro, l'écharpe multicolore, les pompes italiennes en pointe, les lunettes carrées noires, la clope, le café, la "Sampé" : tels sont les ingrédients made in Paris pour t'intégrer dans l'entreprise. Puis bon, quand tu rentres chez toi, tu cultives enfin ta singularité avec tes jeans Diesel ou genre Diesel, tes Converses ou tes Asics (marques dont le chiffre d'affaires à augmenter de 8 000 000 % en chaussant toute la France mais tu crois que tu es le seul à en avoir), ta veste kakie sur une chemise débraillée à rayures, tes lunettes carrées noires, tes cheveux légèrement décoiffés, si t'en as, genre "je suis pas comme vous, j'écoute les Underground Century mais tu peux pas connaître parce qu'ils ont pas sorti d'album encore mais moi je les ai vu sur scène à Glasgow, tu vas voir ça va déchirer en France dans 8 ans", puis tu marches dans la rue, l'air détaché de tout, regardant au loin, mais en espérant bien que tout le monde aura reconnu ta singularité "oh la la, lui, il a du style, il doit connaître des groupes que personne ne connaît et il doit lire des livres que personne ne lis, c'est trop dingue, j'en ai jamais vu des comme lui."
Un mec à part quoi.
- L'homme qui n'aime rien ni personne aujourd'hui –
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