mardi 23 décembre 2008

Le serpent


De : Massif

La petite anecdote du jour, pour ma part :

Ce matin, à l'heure de la première pause, alors que je m'éclipsais tranquillement, et que je partais à la recherche d'un petit coin pépère pour me soulager, et alors que je commençai à penser à entrouvrir mon pantalon, j'aperçois un petit serpent d'une quarantaine de centimètres se faufiler sous le tronc d'arbre sur lequel j'envisageai d'uriner...
Sur le moment, l'envie m'est passée.

A bientôt,
et bonnes fêtes à vous.
Ciao.

Massif

De : Le Colonel

Ah ben voilà ! Je cherchais ma bite partout.

mercredi 17 décembre 2008

Confessions intimes


De : Jack

Bordel, j'ai raté « confessions intimes » hier soir. J'suis vert !

De : Mister T

Pas de bol, c'était pas mal hier soir.
A ce sujet, j'ai vu dimanche sur Paris Première la cérémonie des Gérard de la télévision. Dans la catégorie "Emission sur la France d'en bas, qui est tournée comme par hasard dans le nord chez les pédophiles chômeurs consanguins", bah c'est "Confessions intimes" qui a gagné. Et hier c'était encore bourré de Nordistes.

De : Jack

Toi qui es un homme de goût, n'aurais tu pas enregistré cette belle émission ?
J'avais vu la bande annonce avant hier et ça m'avait vraiment donné envie de la voir (la fille qui gueule sur son mec me faisait bien tripper).
J'm'en veux !!! Dire que j'étais chez moi à glander et que j'ai oublié de regarder.

De : Mister T

J'ai pas eu le réflexe d'enregistrer, je suis navré. Dans quelques décennies ce sera considéré comme de l'art.

Maque Bouc


De : Massif

J'aurai pu penser que tu avais ripé sur ton nouveau mac book (la soeur de la copine de mon frère vient de s'en acheter un, elle aussi... Je sens que je vais craquer...)

De : AK47

La cousine de la petite soeur d'un mec que je ne connais pas, en a sûrement un... mais je préfère encore m'acheter un pack de bière Valstar.

De : Jack

FAUTE !!!

Pas le droit de faire des vannes comme ça.
J'me marre tout seul devant mon PC et j'passe pour un dingue !!!

De : Jack

Craque mec.
C'est une tuerie. Mac OS c'est un peu linux, en mieux :o)

De : Mister T

Bande de geeks...

De : Le Colonel

Bande de bobos parisiens tu veux dire…

Bientôt, ça va s'attabler en terrasse avec le petit café, la clope dans le cendrier, le journal, le Mac ouvert... et bien sûr, tout cela dans un "naturel" parisien où chaque individu n'est que le reflet de sa personnalité et ne ressemble à personne d'autre, bien évidemment.

jeudi 30 octobre 2008

Le don du sang


De : Le Colonel

Roooh, je viens de m'inscrire pour donner mon sang demain matin.

C'est la première fois. J'ai un peu les miquettes.

De : Jack

Je ne l'ai donné qu'une fois dans ma vie.
C'est bath.
Mais j'ai plus envie... J'risquerai de filer du sang alcoolisé aux gens :o)

De : Jean-Pierre

Moi, ça s’est bien passé, j’ai dit que j’avais contracté le sida après m'être fait sodomiser par un toxicomane et du coup ils n’ont pas voulu de mon sang. Mais pas grave, j’ai bouffé des viennoiseries, compotes et sandwichs à l’œil…

De : Le Colonel

Yo.

Je viens de filer mon sang. C'est bath. Je suis content. J'ai pris 3 compotes et 15 madeleines et touché les nichons de l'infirmière.

jeudi 16 octobre 2008

L'appel nocturne


De : Le Colonel

DRIIIIIIIIIIING J'ouvre un oeil...
DRIIIIIIIINNNG Je rêve peut-être....
DRIIIIIIIINNNNNGGG Oh nom de Dieu. Plus aucun doute, mon portable sonne dans mon salon. En pleine nuit. Panique. Je me dresse violemment sur mon lit. Je balance la couette dans tous les sens. Emilie se retrouve à poil.
Je bondis hors de mon lit, marche sur mon caleçon XXXXL qui vient de me tomber sur les chevilles. Titube. Me précipite vers la porte de la chambre. Visiblement, je suis allé un peu trop loin car je me mange le mur d'en face. Je fais volte-face et engage un virage très serré sur la droite. Je m'engouffre dans le couloir. Avec l'élan je me vautre encore contre le mur. Je viens de me manger 2 murs en moins de 4 secondes. Qu'importe, je dois répondre, il doit se passer quelque chose de grave. JE DOIS REPONDRE. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine. En l'espace de quelques secondes j'échafaude le pire : un accident, une urgence absolue, un désastre, le décès de Bernard Menez. On n’appelle pas les gens sans raison en pleine nuit.
Je m'élance de toutes mes forces vers l'entrée en écartant violemment la porte du couloir. Ça y est je le vois. Sonnant et lumineux, il est là, posé sur la tablette de l'entrée. Toujours dans ma course, je le saisis, rassemblant mon courage à deux mains, j'imagine entendre une voix susurrant "Didier......... tu sais........... la vie............Bernard est décédé........". Je suis à la limite de la crise cardiaque.
Sous les chiffres lumineux blancs affichant "4:08", je lis "Appel en cours de Jack".
"Mais.... Mais c'est quoi ce putain de merdier ?!!" me dis-je suivi d'un "Allo ! Allo ?". Trop tard, Jack avait déjà raccroché.
4h08 du matin.
Un appel de Jack.
Automatiquement, je me dis qu'il a voulut me faire partager quelque chose. Plusieurs solutions. Déjà, je me dis qu'il doit être bourré. Bon. Ca, c'est le postulat de base. Est-il planté devant un reportage sur l'Alaska et veut-il attirer mon attention sur ce magnifique reportage de la chaîne Ushuaïa nature ? Est-il en train de passer une soirée dans je ne sais quelle boite avec quelques filles de joies sur les seins desquelles il va répandre son plaisir et qu'il veut également m'en faire profiter ? A-t-il voulu appeler une certaine Olivia ou une Patricia pour finir la nuit et qu'il s'est planté dans son répertoire car je me trouve entre ces 2 prénoms ? Est-il en train de jouer à un jeu sur son portable, ne trouvant pas le sommeil, et, l'alcool aidant, pianote comme un gros manche sur le clavier ? Vient-il d'apprendre le décès d'une star et par la même occasion, il vient de scorer dans notre jeu "la liste du trépas" et veut absolument me tenir informer de son échappée "winnesque" dans cette compét' ?
Je fais les 100 pas dans mon salon, encore plongé dans le noir. Mon portable vibre pour m'annoncer que j'ai un message.

J'écoute. Je n'entends strictement rien à part un sacré bordel. Puis.... ressort de ce brouhaha, une chanson que je connais bien, "Stand by me" signée Oasis.
J'affiche un bon vieux sourire.
Mon bon vieux poto est en soirée. Il me fait tout simplement partager un morceau qu'il entend. C'est ça l'amitié. Bourré, en soirée avec pleins de nanas partout, à 4h08 du mat’, Jack pense à moi. C'est pour vous dire ses priorités. Je suis touché. J'en pleure. Jack doit être gay. Et moi aussi finalement.
Emilie fait irruption dans le salon. "Mais.... Mais c'est quoi ce putain de merdier ?!!".

"C'était Jack. Ecoute". Et je lui tends mon portable.

"Hum" dit-elle avant de tourner les talons et de repartir se coucher. Elle ne dit rien mais je pense qu'elle aussi est émue.
"Dis moi, c'est une coutume chez tes potes ? L'autre nuit c'est Xav qui t'appelle pour te dire qu'il vient de sortir de sa plongée aux Philippines et qu'il a vu des raies, cette nuit c'est Jack qui a peut être aussi vu des raies et qui te fait écouter Oasis... Tu lui diras que je le maudis sur 18 générations" conclura Emilie avant de se rendormir 1h30 plus tard.

mercredi 24 septembre 2008

La Ruquierade


De : Le Colonel

Hier j'ai sorti une bonne vieille vanne qui m'a bien fait poiler. Une sorte de Ruquierade.

Nous avions une grande réunion avec tout le toutime. Logiquement, un déjeuner suit cette belle réunion matinale au cours de laquelle j'ai bullé comme un bienheureux tout en faisant le mec impliqué et intéressé (à coup de hochements de tête, sourcils froncés et autres "hhuuumfff moui, absolument").
Bref. Durant ce déjeuner plusieurs conversations s'enchaînent, heureusement loin des préoccupations du boulot. J'en profite pour picoler un peu histoire d'oublier l'endroit où je me trouve. Du coup, paf, on enchaîne sur une discussion tournant autour du vin. Ca fait bien de causer pinard. Ca fait cultiver, épicurien. Bref, un attribut de plus qu'il faut avoir pour les jeunes cadres incultes qui veulent se la péter (un peu comme ceux, toujours aussi incultes et prétentieux, qui s'achètent une "belle" montre dès lors qu'ils veulent faire valoir une petite ascension sociale alors qu'ils trimballent une Calvin Klein ou une Rolex).
BREF ! Voilà que ça cause pinard. Ca cause même technique. "Ouiiiiii, je suis allé en Crête. C'est très joli. Par contre, j'ai goûté un très mauvais vin, une horreur. Le problème c'est qu'ils ne savent pas faire le vin là bas. Le vin, c'est un assemblage de cépages qu'ils ne maîtrisent pas....". Et patati et patata. Et le pire, c'est que c'est moi qui ai commencé en parlant du Montbazillac. Ca commence donc à énumérer les différents cépages jusqu'à glisser vers les "coteaux". Tout y passe : coteau du Layon, coteau du Languedoc, coteau du Tricastin....
Et là, fier de moi, d'un ton monocorde je lâche : "le coteau suisse est aussi bien réputé."

Je me chope une barre de rire avec mon collègue d'à côté (qui a beaucoup d'humour, cela va sans dire) et qui est le seul à relever THE vanne du déjeuner.
J'ai rigolé tout seul pendant 10 minutes.

mardi 23 septembre 2008

L'aquagym


De : Jean-Pierre

Pour la 1ère fois de ma vie, j’ai participé à un cours d’aquagym et je dois avouer que ce fut une merveille. Tabatha m’a convié à une journée porte ouverte de son club de Gym, le « Moving » qu’on doit prononcer « Mouvinegue ».
C’est le genre d’environnement qui ne me plait guère (Martin), car je préfère faire du sport dans la nature avec mes amis plutôt que dans un milieu fermé ou ça sent la transpi et les anabolisants. Enfin bon, me dis-je, pourquoi ne pas aller y faire un tour, il y aura peut être des bonnes musclées au corps de Schwarzy…
Donc, à 10h00 je me pointe au moving de Corbeil avec Tabatha. Nous rentrons dans la salle de sport et là je me dis, c’est sûr, c’est pas cette année que je prendrai un abonnement et pour sûr la meuf de l’accueil n’est même pas bonne.
On m’indique les vestiaire Hommes, je jette un rapidement coup d’œil aux machines de tortures totalement désertées. Dans le vestiaire, il n’y a personne à part un jean marron suspendu au dessus d’une vieille paire de mocassins et un pull bleu marine en laine… Je flaire la jeunesse…
J’en file mon petit boxer Gris Tribord, je me regarde dans la glace : petit ventre, petite bite, je me suis habitué à ce profil et me sens à l’aise près à affronter les sirènes aquatiques.
Je rentre dans l’eau chaude, la piscine est petite (20m X 10m) et d’une profondeur maximum de 1m50… Je suis surpris par l’étroitesse de cette piscine et interroge ma bien-aimée qui m’explique que la dernière fois qu’ils ont fait de l’aquagym dans une piscine olympique, il y a eu 6 noyées.
10h15, la cloche sonne, un défilé de thons en maillot de bain s’avance en direction de la piscine, telles les nageuses de natation synchronisée. Elles retirent leurs prothèses et autres minerves et s’élancent dans l’eau avec une énergie débordante comme la piscine.
Le bassin bouillonnant calme leurs douleurs articulaires. Je contemple ce spectacle et attend avec impatience la venue de la prof, certainement une Pamela Anderson en maillot rouge échancré. Nous sommes serrées comme des sardines, une mémé a confondu son bonnet de bain avec celui de nuit. Sa voisine, lui explique dans le sonotone sa méprise, elle se débat dans l’eau pour rejoindre les escaliers (A quand les escalators aquatiques me dis-je ?)… elle est sur la première marche, le hareng sort… (C’est pas mauvais avec de la crème fraîche et des haricots blancs, bien qu’un peu trop salé à mon goût).
Je fais rapidement des statistiques et me rend compte que la moyenne d’âge doit être autour des 68 ans et 3 mois. Quand au poids moyen, pas loin des 90 kg. Dans les deux cas, Tabatha et moi moyennons à la baisse… Nous sommes jeunes, beaux et minces… tels des Acanthurus lineatus, nous nous déplaçons avec agilité et légèreté dans cet environnement qui nous sied à merveille.
La prof arrive, Tabatha me dit : « Tiens, elle est déjà revenue celle là ? Elle vient d’accoucher ». Effectivement, sous sa petite jupette, j’aperçois des cuisses gorgées de cellulites et son t-shirt moulant fait ressortir son petit ventre… Aurait-elle accouché d’un Dauphin ?… Enfin bon, elle n’est pas vilaine et dans quelques mois ses rondeurs auront disparu.
J’observe mes confrères et consœurs encore une fois avant d’entamer les exercices submarins… Pour moi, la piscine est un lieu de fantasmes, j’adore nager derrière les jeunes filles qui font la brasse, je m’imagine en train de prendre ma douche avec une jolie sirène nue en nous caressant la queue, me retrouver nue dans le vestiaire des filles avec mon concombre des mers dans les mains… et là autour de moi, un ballet de baleines, des baleines à bosse, des baleines bleues et même une qui sortait du l’eau (oh la bonne blague), elle était jolie, je l’ai surnommée la belle Uga.
J’aperçois au fond, un spécimen rare de cétacés, avec deux énormes flotteurs à la place de la poitrine qui lui permettent de rester à la surface malgré le leste qu’elle a au derrière… Incroyable, manquerait plus qu’il y ait des lépreux dans cette piscine…
Bon revenons en aux faits, le cours commence, je me prends pour un Dieu, les mouvements ne me provoquent aucune douleur, c’est d’une simplicité ahurissante… Je me crois bon, la prof me jette des regards complices qui veulent certainement dire : « Continue comme ça et tu viendras te fatiguer avec moi dans le Hammam »…
Je regarde autour de moi et personne n’a l’air de souffrir. « Bah quoi les vieux, c’est pas dur pour vous ? »… Je continue, je mets plus d’entrain, et la première crampe apparaît, je m’essouffle, je titube, je bois une première tasse, je ne sais plus où je suis, je panique, je m’agrippe à une bâche qui s’avérera être le maillot de bain de mamie nova… Au secours Flipper, vient m’aider, je ne vois plus rien, je suis entraîné dans un tourbillon, la fin est proche, ma main trouve une perche, je la saisie, je la tiens fermement. Et dans un dernier effort tire dessus…Je sors la tête de l’eau, j’avale une bouffée d’air pur, quel délice, on me porte, me sort de l’eau, je suis sauvé… J’ai honte, mais je ne suis pas le seul à souffrir, je vois André qui se tient le bas ventre, lui aussi, Il en a chié… Il me regarde et me dit « Hé le jeune, t’as pris ma bite pour une perche, ça fait un mal de chien ». Oups, je m’éclipse…l’aquagym c’est pas pour moi.

mercredi 3 septembre 2008

Fessebouc


De : Le Colonel

Yo mes fiottes. Comment on fait pour virer son propre compte sur fesse bouc ?

Je me suis inscrit mais en fait, j'en ai rien à branler.

Mes vrais potes, je les vois régulièrement et les autres, ben je m'en tape comme de l'an 40.
Ca fait un peu pitié de se jeter à la gueule cette curiosité. En fait, on va tous sur fesse bouc soit pour mettre en "amis" des gens qu'on voit déjà et dans ce cas là, je ne vois pas pourquoi on s'inscrit, soit qu'on ne voit plus histoire de savoir ce qu'ils sont devenus. Mais qu'est-ce qu'on s'en tape !
Et c'est à coup de je te montre mes photos de moi comme je suis bronzé avec mes amis, et que j'habite à NYC, et que je fais parti d'un groupe qui parle de je sais pas quoi mais on s'en cogne, et vas-y qu'on se compare, et vas y qu'on étale sa (fausse) vie...

Bref, je viens de me rendre compte que je n'ai rien à faire avec ces gens. Aussi, merci de bien vouloir m'expliquer comment je me dégage de ce site de merde.
D'avance merci.

De : Mister T

Si tu es ni voyeur ni exhibitionniste, ce site ne présente en effet aucun intérêt.

J'ignore comment se désinscrire, mais cela ne doit pas être bien compliqué...

Ce message ne sert à rien...

De : AK47

J'en sais foutrement rien, je me suis inscrit totalement par hasard car un pote m'avait envoyé un lien lors de son inscription et donc j'ai dû m'inscrire à mon tour. J'y vais quasiment jamais et je m'en cogne totalement également.

De : Jean-Pierre

La vérité tu me fais plaisir , je suis à 100% d’accord avec toi et c’est pourquoi je n’ai jamais créé de compte.
Par ailleurs, j’ai pas envie de raconter ma vie sur un site à la con… je la raconte à mes potes en petit comité pendant mes heures de boulot.

De : Le Colonel

Voyeur ou exhibitionniste : parfaitement résumé.

De : Massif

Sur ce site, il y a un Tetris, et d'autres jeux qui pourraient vous occuper pendant vos heures de boulot !
D'ailleurs il y a une vingtaine de minutes, j'ai fais péter le high score au Tetris...

De : Jack

Et il y a deux minutes, tu as fait une faute d'orthographe.

De : Jean-Pierre

Serai je le seul con à ne pas être inscrit à ce site ?

mardi 2 septembre 2008

Juste


De : Jack

J'ai juste envie de me pendre.
J'recois presque pas de mails de votre part : je vais être obligé de bosser.
Déjà que j'ai passé 10 min à causer avec les contrôleurs de gestion DAF ici du reporting que je dois faire.
J'en ai marre.
En plus, j'ai pas reçu ni la photo d'Agnès en string, ni la carte postale du Colonel, ni le million d'euros que Massif doit m'donner. Rien !!!
La lose !

De : Mister T

Ne le prends pas personnellement Jack, mais l'emploi du mot "juste" à toutes les sauces me fout hors de moi. Ca y est j'ai des palpitations...
Cela fait partie de ces expressions à la mode que tout le monde se met à employer à tort et à travers, même dans les médias, alors qu'elles sont douteuses d'un point de vue grammaticale.
Pauvre traduction du "just" anglais. Bordel !
Exemple pendant les JO : Michael Phelps et sa sale tronche dit : "It's unbelievable". Doublage français par journaliste à la con : "C'est juste incroyable". Putain connard, d'une part il n’a même pas dit "just unbelievable", d'autre part, même s'il l'avait dit, ça ne se traduit pas littéralement, trou de balle !
Fait chier !!!

De : Jack

J'en ai juste rien à branler de ce que tu me racontes : tu mets des écharpes multicolores !!!

De : Mister T

Le jour où tu me verras avec une écharpe multicolore, tu pourras m'abattre.

mercredi 2 juillet 2008

La Génèse


De : Jack

Bon les connards.

Un fait établi est que nous nous emmerdons royal dans nos métiers de buroliers.

Il faut absolument qu'on se sorte les doigts du cul et qu'on prenne nos ordis achetés par Massif Bobby pour écrire quelque chose.

Une pièce de théâtre, un one man show (joué par le Colonel ou Jean Pierre), un livre, une encyclopédie... Enfin n'importe quoi tant qu'on n’aura pas à se lever pour aller derrière un PC et faire croire qu'on kiffe notre race. Alors que le seul moment où un tel phénomène arrive est quand on lit nos mails.

VIVE L'ECRITURE... !!!

De : Le Colonel

J'en suis.

De : AK47

Moi je dis que t’es pas encore assez fou pour quitter ton taf de contrôleur de gestion pour être artiste. C’est le grand écart. Tu te rangeras très vite à l'argument financier.

Ecrire ? Tu peux déjà le faire de ton temps-libre, le week-end, etc. T'essayes et tu vois ce que ça donne.

Si on arrête de bosser et qu'on est tous devant nos PC chez nous, on aura peut-être moins de trucs à se raconter vu qu'on parle beaucoup du boulot, des transports...

M'enfin, l'utopie est plaisante. Je me vois bien sur ma terrasse au soleil avec un PC portable (offert par Bobby)...

De : Jack

Je me vois aussi très bien, me levant à pas d'heure, allumer mon MacBook (dans les films, tous les écrivains ont des Mac). Me poser devant, un café à la main (désolé, j'adore le café avec ou sans connard autour à qui raconter ta vie. Même, seul chez moi, le week-end, je prends du café le matin) et commencer à enchaîner les mots, les phrases, les paragraphes, les chapitres.

Enfin, non. Ca serait surtout deux mots. Je me dirais alors que c'est vraiment trop chim. Que je devrais aller prendre un autre café, me vider l'esprit et reprendre plus tard. Je me connecterais donc à internet, lirais vos conneries et serais beaucoup plus inspiré...

J'viens de me relire : j'ai rien compris.

De : Le Colonel

Ouais puis après tu prends du recul. Mais ça t'avance à quoi ? Peut être que dans ce cas là, effectivement tu peux pousser certaines limites. Et tu reprends un café.

Et les mails de tes amis feront que, oui, tu pourras avancer. Sans contre coup.

(Celui qui pige ce que je viens d'écrire, je lui offre des prunes à Noël)

mardi 22 janvier 2008

Mes souhaits pour mon fils


De : Le Colonel

Il est vrai qu'avant d'avoir mon fils, je tenais des discours grandiloquent vantant les mérites de faire une grande école type HEC, ESSEC, EM Lyon ou autre […]. Disons que je considérais ces grandes écoles comme des roues de secours lui permettant de revenir sur le droit chemin professionnel si le reste n'a pas réussi. Bref.
Puis, l'âge évoluant, j'ai changé mon fusil d'épaule... J'ai changé mon fusil d'épaule tout simplement suite à un constat fait sur moi-même. J'ai 31 ans dont 12 d'erreurs de parcours. 12 ans de contradiction avec moi-même. 12 années à penser un chemin puis finalement prendre l'autre parce que "c'est plus normal". Aujourd'hui, je paie la note et c'est trop tard. Aujourd'hui, je m'accommode de ce que j'ai mais je ne prends aucun plaisir tout ça parce que je n'ai pas eu le courage d'assumer en toute sérénité mes choix. Donc, j'ai suivi comme un con à faire semblant. Le marketing ? Je m'en balance. La finance ? Rien à battre. L'économie ? Strictement rien à péter. La bourse et toutes ces conneries, je m'en fous. Le commerce ? Je m'en râpe les noyaux. Le merchandising ? Je m'en carre un oignon entre les 2 fesses. Etc...
Aujourd'hui encore, je me surprends à acheter un journal économique de temps en temps. Puis, en pleine lecture d'un article, je lève le nez et je me dis tout haut "Je ne comprends rien à ce que je lis depuis tout à l'heure... d'ailleurs je ne sais même pas de quoi ça parle et j'en ai rien à foutre....et pourtant, je "lis" le journal... Encore un acte de faux-semblant..." et je balance le journal à la poubelle. Voilà, dans ce geste, c'est un peu toute ma vie. J'achète le journal, je prends l'air sérieux en lisant un article sur le rapport Attali, au regard des gens qui me croisent je suis dans la normalité du mec de 30 ans raisonnable et responsable. Sous mes yeux, les mots défilent, je donne une image, et dans ma tête je ne retiens rien, je ne sais pas ce que j'ai lu, je m'en fous complètement. Et pourtant je viens d'acheter le journal. C'est navrant n'est-ce pas.
Donc je veux simplement que mon petit Liam soit strictement l'inverse de ça. J'aurai plus tendance à le pousser vers des professions artistiques, scientifiques ou littéraires. S'il choisit pour mon plus grand bonheur cette voie là, qu'il le fasse à fond. De ce côté je serais intransigeant. Je veux qu'il ait une vie singulière car rien ne compte plus pour moi que la singularité. Je ne veux pas entendre dans sa bouche "j'aurai aimé...". Non. Fais le.
Je serais tellement fier de voir mon fils jouer à la comédie Française. Fier d'assister à une expo de ses oeuvres photographiques. Fier de le voir travailler à la rénovation d'une église du 12ème siècle en tant que tailleur de pierres. Fier d'assister à sa remise des diplômes à l'Ecole du Louvre. Fier de le voir partir étudier les grands singes d'Ouganda pour sa thèse, fier de lire une de ses publications dans La Blanche de Gallimard.
Je voudrais qu'il soit un furieux, un sauvage bouffeur de la vraie vie appliquant ce que disait Jim Morrison "la vie est peut être courte mais elle est large", je voudrais qu'il surprenne tout le monde... Je veux le voir, cheveux en bataille, regard vif et perçant telle une lame de Tolède, visage aux traits taillés au couteau, le teint hâlé, muscles saillants, monter sur le pont d'un bateau, se torcher le mont blanc à 17 ans, figurer à la guilde des explorateurs, être invité sur des plateaux télés parce qu'il sera devenu un leader d'opinion, je veux le voir rouler dans une voiture de collection cabriolet, vivre dans une petite maison en pierre... Je veux qu'il sente le vent, la nature, je veux qu'il regarde, qu'il comprenne, qu'il respecte. Qu'il soit furieux. Intimidé par personne, droit dans ses pompes.
Voilà, grosso modo.